Nathalie Niquil : scientifique du CNRS
Nathalie Niquil est directrice de recherche au CNRS en biologie marine. Elle est spécialisée dans la modélisation des réseaux d'interactions dans les écosystèmes et les socio-écosystèmes, du cumul d'impacts (changements climatiques, Énergies Marines Renouvelables, pêche etc) et de l'état de santé des écosystèmes. Cette scientifique a également écrit une thèse sur l’étude des effets trophiques construction du parc éolien au large de Courseulles-sur-Mer et du cumul d'impacts
Interview :
Nathalie Niquil est modélisatrice des réseau trophique cela consiste à comprendre les processus écologiques,la réaction des écosystèmes, leur état de santé et leur stabilité afin que ça puisse aider dans la décision d’un construction d’un parc par exemple. Pour la scientifique, il y a une importante demande sociale sur l’impact écologique des énergies en mer. Pour la chercheuse, il est intéressant d’avoir une approche écosystémique des pêches. C'est-à-dire mettre en lien les écosystèmes et les méthodes de pêche. Elle ne réalise pas d’étude d’impact mais s’intéresse à l’ensemble des réseaux d’intéractions, c’est un travail de cumul d’impact. Il s’agit d’avoir une vision intégrée, ça n’a pas grand sens de dire qu’il y aura plus ou moins de moules ou de coquille si ce n’est pas un bilan des intéractions. La loi évolue à ce sujet, le cumul d’impact est apparu pour réfléchir sur les sites éoliens notamment.
Il y a 3 phases dans l’implantation d’un parc. La construction où le bruit est fort et peut faire fuir des espèces. Cet aspect est confirmé par le coordinateur du comité de pêche des côtes d’armor Grégory Le Droumaguet. Il faut donc éviter les périodes de reproduction ou utiliser des rideaux de bulles. Ou encore faire un battage progressif, commencer par des bruits qui font fuir les animaux mais ne vont pas les blesser. Pendant l’exploitation on a l’effet récif où les mâts créent des cachettes pour les espèces. Et l’effet réserve où s’il on ne pêche pas dans une zone pendant un moment les espèces vont proliférer. On n’a pas d’exemple de démantèlement offshore en France donc c’est difficile de prévoir.
